Si les taux affichés restent contenus – autour de 3,25 % sur 15 ans et jusqu’à 3,55 % sur 25 ans –, les conditions réelles varient énormément selon le profil de l’emprunteur. « On peut observer jusqu’à 40 centimes d’écart entre deux dossiers. C’est considérable », note Bruno Rouleau. Pourquoi ? Parce que les banques ont atteint leurs objectifs de crédit et peuvent désormais se concentrer sur les profils les plus rentables. « Les établissements ciblent les ménages les plus solides, avec des revenus élevés, de l’épargne, un bon historique », explique-t-il. Les autres profils doivent redoubler d’efforts, voire repousser leur projet.
Jusqu’ici, les acheteurs avaient l’avantage. Mais les lignes bougent. « On voit les prix repartir à la hausse sur certains segments, avec des hausses de 3 à 4 %. Les biens de qualité trouvent preneur très vite », observe-t-il. Résultat : les vendeurs retrouvent confiance et rechignent à négocier. Le rapport de force change discrètement de camp.